Le jardin de Burzet
Le Jardin de Burzet (en cours)
Situé aux contreforts du plateau ardéchois, ce lieu éphémère, surplombant la vallée basaltique de la Bourges, est une source d'expérimentation, d'observation et d'imagination.
Cherchant un endroit où je pourrais essayer d'établir un jardin afin y faire quelques essais grâce à l'aide précieuse de Mère Nature, ce petit bout de jardin, prêté par mon ancien patron (bien sympa! merci le Steph!!), qui semble être inculte depuis fort longtemps, sera mon premier lieu d'expérimentation.
Un petit tour sur cette parcelle, à l'abandon depuis une génération, de l'ancien jardin/verger traditionnel à cette prairie sauvage qui voudrait devenir friche et forêt.
Après les lectures de Fukuoka, Hazelip, Bourguignon et Lespinasse, pour ne citer qu'eux, il était temps de passer à la pratique.
Au programme, fauche, engrais verts, mulch, compost de broussailles (méthode Jean Pain), agrichar ou biocharb, cultures sur buttes, boulettes d'argiles, remise en état du verger, identification des plantes bio-indicatrices, transformation de la friche, greffes...
- Fauche & engrais verts
La première action qui a été effuectué fut la fauche des herbes et l'établissement de deux tas de compost.
Beaucoup de graminées ce sont installées, cela me fait penser à une pseudo prairie naturelle.
J'ai ensuite entrepris un ensemencement de ces 10 ares avec les quelques engrais verts que j'avais sous la main (phacelie, trèfle, moutarde, sarrasin...) pour nourrir le sol.
Cependant j'ai eu peu de résultats, les oiseaux, insectes et autres grainivores s'en sont probablement régalés.
- Utiliser la bio-indication
D'autres espèces végétales sont récurrantes, le chardon (), pas mal d'ombellifères, quelques molènes, sauges, eupatoire chanvrine, ...
- Le verger
Il y a quelques arbres fruitiés implantés, qui doivent avoir dans la 20aine je pense (à vu d'oeil vu que j'y connais pas grand chose), un cerisier qui a l'air en bonne santé, tout comme le poirier.
A l'abandon et meurtris dans leur forme, les deux pommiers restants sont mal en point, je dois apporter du compost pour nourrir le sol et les aider sans leur causer plus de maux.
Un pêcher de vigne est également en mauvais état.
Pour tenter de les aider, je songe
- à semer à au pied des fruitiers quelques légumineuses pour leur apporter de l'azote
- à leur fournir du carbone avec du bois et de la paille pour mulcher le tout
- Vignes et petits fruits
J'ai repéré plusieurs souches de vigne, rouge et blanc (mais lesquels??), qui utilisaient, comme la ronce, les murêts de pierre pour réchauffer leurs fruits.
Des fraisiers sauvages se sont installés et envoyent leurs stolons de part et d'autres.
- De l'utilisation de la friche et des arbustes naissants
De jeunes pousses de frêne, chêne et autres scions ont décidé de s'implanter en ce lieu ; après la lecture de "La Forêt Fruitière" de Maurice Chaudière, j'ai envie de tentet l'expérience de la greffe.
La présence d'églantiers, de ronces, de genêts à balai, de clématite des vignes, ... nous indique que d'ici peu la friche "gagnera" du terrain, un autre biotope essaie de se mettre en place (favorisé par un engorgement de matière organique végétale, un manque d'azote par rapport au taux de carbone élevé).
Il faut donc prendre en compte la superposition de ces eco-systèmes (verger, friche, prairie naturelle) qui consiste à considérer ces endroits comme hautement dynamiques et très riches.
C'est d'ailleurs cet effet de bordure qui donne tout la force à la lisière d'une forêt.
- Le compost
- Le biochar
- La culture en butte
1ere butte : 21 septembre – Rustique
J'ai utilisé seulement la terre de l'allée (couche surperficielle) qui fait le tour.
Son diamètre est peut etre un peu trop grand et elle est un peu haute....ma première butte!
Le lieu est une ancienne terre avec mulch compostant (env.2mois avec culture salade tomate) béchée et déposée sur terre muchlée et compostante depuis 4mois.
Paillage avec foin, genêt...
Repiquage : laitues, consoude, épinards(5 octobre)
Partie "basse" faite le 23 septembre avec un peu de biochar
2ème butte : 23 Septembre – Biochar et engrais verts
La courbure a reçu des engrais verts le jour du buttage
La partie "droite" a servie à faire du biochar le matin même, ce dernier y a été incorporé dedans.
Paillage avec la paille d'un chevrier local( pb : la paille vient de la Drôme d'un champs en monoculture...et le transport a émit beaucoup de CO2...)
Repiquage : scaroles, épinards, blettes/poirées, estragon, chou (5 octobre)
Je n'ai pas fait attention si j'avais mélangé les couches de terre
- Les boulettes d'argile
- Les greffes